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Constellation 

Hommage à Naâman (25 Février 1990 - 7 Février 2025)


Martin Mussard est né le 25 février 1990 à Dieppe, en Normandie. 

Influencé par le reggae, et en particulier par le grand Bob Marley, Martin a commencé sa carrière musicale en 2010 sous le nom de Ras Naâman et avec ses amis Dieppois dans le collectif Natural B.


Très vite, il se lie musicalement à Fatbabs, beatmaker, et à Peter, manager. C’est là qu’on commença à le connaître sous le nom de Naâman.

En 2015, après plusieurs voyages, il déménagea à Goa, en Inde, aux côtés de sa femme Karishma, avec laquelle il collabora musicalement.

Malgré tout, l’enfant de Deeptown n’oublia jamais ses racines normandes.

Nous avons appris sa maladie en 2019, qui l’emporta le 7 février 2025, endeuillant des milliers de personnes dans le monde.

Ses proches et la ville de Dieppe ont organisé en quelques jours un hommage à Naâman, qui s’est tenu le 23 février 2025, sur le parvis de l’église Saint Rémy, qui deviendra ce jour la place Naâman. Des milliers de personnes ont traversé la France pour s’y réunir et célébrer cet hymne à la vie et lui dire au revoir dans la joie, comme il l’aurait voulu.

Des sourires aux larmes, ses proches ont su nous inclure dans ce moment, les prises de paroles et les gestes affectueux nous ont bercé toute la journée dans l’émotion, et Fatbabs a fait trembler Dieppe au rythme des sons de Martin.

Reconnaissante d’avoir pu partager cet hommage aux premiers rangs, je peine à trouver les mots pour décrire la puissance de ce moment, certaine que chaque anecdote de ce jour resteront gravées dans ma mémoire éternellement. 

Je terminerai par un remerciement immense et un partage d’amour à l’ensemble de ses proches, ses parents, ses frères, sa sœur, sa femme, ses amis, et à la ville de Dieppe.

S’en suit quelques mots, adressés à toi, grand sage.



Naâman, Martin, d’aussi loin que je me souvienne, ta musique a bercé mon âme et réchauffé mon cœur. Ton sourire m’a donné de l’espoir et de l’amour, dans chaque instant de joie et chaque instant de peine. Cette proximité, je ne suis pas la seule à l’avoir sentie. Tu as accompagné plusieurs de mes amis dans des moments importants de leur vie.

Dimanche, à Dieppe, j’ai compris que nous étions des milliers à avoir perdu un pilier. Le monde du reggae a perdu un frère, l’humanité a perdu un sage.

Tu me fais penser aux bodhisattva, dans la communauté bouddhiste. Le bodhisattva est un être éveillé qui a atteint un haut degré de sagesse et de compassion. Il a la possibilité d’atteindre le Nirvana et de devenir un Bouddha, mais il choisit volontairement de rester dans le cycle des réincarnations (Samsara) pour aider tous les êtres à atteindre l’Éveil avant d’y entrer lui-même. Tu as, plus que tout, désiré nous libérer de la souffrance et nous confirmer que la vie est un cadeau. Ton pouvoir de persuasion était tel que beaucoup se sont raccroché à la beauté de ce monde grâce à toi.

J’ai partagé la souffrance de ton départ avec quelques amis proches dans un premier temps, avec lesquels il était évident qu’on viendrait à Dieppe ce 23 février 2025, afin de te rendre hommage avec des milliers de personnes. Un départ de Caen à 7h pour être aux premières loges, et dès notre arrivée, on sentait Dieppe embaumée d’amour, de plus en plus au fil des heures.

Comme l’ont très chaleureusement dit tes proches, nous étions une grande famille, partageant le même deuil. 



Reconnaissante d’avoir vécu ce moment de joie, à travers nos larmes, je le suis encore plus d’avoir été devant la barrière et ne voir en face de moi que tes proches, devant et sur scène. Chaque prise de parole m’a émue, du discours de ton père à celui du maire, des passages des artistes qui ont grandi avec toi, de l’amour de ta femme, et du sacré show de Fatbabs

Le soleil était au rendez-vous, entre deux jours de pluie, les nuages formaient des cœurs et l’amour était puissant. Je t’imaginais nous regarder, nous parler, rire aux éclats, en nous voyant danser et pleurer, célébrer la vie et la mort, parce que tu n’es jamais né, et que tu ne seras jamais mort.”


Un article de Marion PÉGÉ.

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