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Constellation 

« Faire confiance à celui qui vient… » Marius Gottin 1949-2011

Dernière mise à jour : il y a 6 jours


Marius Gottin - Photo : Soirées d'été en Luberon

Marius Gottin né le 13 novembre 1949 à Fort de France, il est le fils de la sœur de Maître Manville et de Monsieur Gottin.Homme d’écriture et de théâtre, ses premiers écrits sont publiés dans « La Bombe », le journal du lycée Schœlcher.Marius sera également responsable d'antenne et de la rédaction de Radio Balisier de 1983 à 1990, puis il devient chroniqueur à RCI (Radio Caraïbes Internationale) de 95 à 99. Il exercera ensuite le rôle de président de l’association ETC (écritures théâtrales contemporaines caraïbéennes).


Marius écrira notamment plusieurs œuvres théâtrales : Wopso (1996), Confiture de Patate Douce (1999), Biwa (2004).


C’est au début des années 2000, un beau mois de juin, que je te rencontre pour la première fois. C’était dans le cadre des Soirées d’été en Luberon, association théâtrale basée à Gargas dans le Vaucluse et dans laquelle j’exerçais le rôle de secrétaire. A l’époque nous avions pour projet de faire le pont avec la Martinique et nous étions sur le point, l’année suivante de créer le premier festival des Caraïbes en Luberon. Je te rejoins au café, avec Michel Richard (le directeur artistique des Soirées d’été en Luberon), et une bière à la main, avec ton humour et ton franc parler, je me rend compte qu’on ne peut que boire tes paroles…Tu dégageais une telle chaleur, une telle générosité d’âme…


L’année suivante je te retrouve dans une conférence de presse pour la lancée de la nouvelle édition des Soirées d’été en Luberon intitulée Les Caraïbes en Luberon, édition dans laquelle tu étais président d’honneur ! Avec tes talents d’orateur, tu séduis la salle entière et chacun me narre ton talent et tes paroles.

Je me remémore, quelques années plus tard, un voyage en voiture avec toi, depuis Saint-Saturnin-les-Apt pour rejoindre Forcalquier, où tu me racontais avec plein d’émoi ta vision de l’amour… touchante, humaine, bouleversante. Et le lendemain tu jouais Wopso, ta pièce à Goult, auprès du Moulin de Jérusalem, aux côtés de Michel.

Un superbe moment de théâtre, entre ti’ punch et sourires,…



Marius Gottin et Michel Richard - Photo : Soirées d'été en Luberon


Tu étais un véritable soleil, un OVNI dans mon sud, si mon sud représente la chaleur, tu étais bien plus chaleureux encore de par ta grandeur d’âme.


Fai fisanco a-n-aquelo que ven


« Faire confiance à celui qui vient », comme cette citation qui ornait le cadran solaire de la mairie de Gargas. Tu avais été séduit par cette citation provençale et tu aimais t’en servir pour rappeler l’accueil qui t’avait été fait dans la région.  Tu la maniais avec tellement de charme, qu’on aurait pu croire qu’il s’agissait d’une phrase tirée d’un de tes ouvrages.


Quelques jours plus après la pièce de Catherine Salviat, nous avions une discussion qui allait changer ma perception de la vie. Je te demandais innocemment, si tu avais été formé au métier d’acteur et comment tu faisais pour être si bon dans tous les domaines où tu t’investissais, et tu me répondais :« Tu sais Erwan, tu es ce que tu décides d’être, si tu décides d’être comédien, là, maintenant, tu es comédien, si tu décides d’être auteur, tu es auteur, si tu veux être cosmonaute c’est la même, tout réside dans ta croyance ! »


Quelques mois plus tard, j’abandonnais mon sud natal pour la capitale, avec tes mots qui m’inspiraient, qui raisonnaient en moi : « Je suis comédien ! »


Je me souviens encore de ton dernier mail mon ami, tu m’as envoyé Wopso II, ta dernière pièce… attendant mon retour.


13 novembre 2011, je me connecte sur Facebook, et heureux de voir ta date d’anniversaire apparaître, je m’empresse d’aller te souhaiter un joyeux anniversaire, pensant prendre quelques nouvelles de toi au passage, le cœur léger je clique…. Mes yeux s’assombrissent, mon cœur devient lourd, je remonte le fil, et je comprends…. Tu t’es envolé ce 18 juin, vers d’autres astres… toi et ton sourire indélébile, toi et ton accent ensoleillé, toi et tes conversations que nous autres qui t’avons connu n’aurons plus.


Tu es parti comme je t’ai connu, un beau mois de juin…


Ba mwen an ti punch souplé.


Un article de Erwan VILLARD.


Découvrir la page en hommage à Marius :






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