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Constellation 

Photo du rédacteurMarion PÉGÉ

Jean Jacques et Baptiste sur les pistes africaines.

Dernière mise à jour : 3 oct.


Jean-Jacques, parfois connu sous le nom de Jef le Saltimbanque ou encore Jean-Jacques Aneyota, dit être “comme Obélix”. Il serait tombé dans la marmite du voyageur étant petit. Effectivement, né dans une famille à l’esprit vagabond, Jean-Jacques a voyagé et vécu dès le berceau dans différents pays : la Turquie pendant de nombreuses années, avant d’atterrir au Portugal où il a passé son bac. Plus jeune, il se nourrissait de lecture de grands aventuriers tels que Jean Malaurie, Joseph Kessel, Monfreid… Ensuite, il a beaucoup voyagé avec un sac à dos. 

Lorsque j’ai demandé à Jean-Jacques ce qui le définirait, il m’a dit :  “Je suis différent de la plupart des gens et ce depuis l’enfance. En deux mots je dirais : je suis un contemplatif passionné. J’ai longtemps été un passionné, aussi bien en amour que dans ce que je faisais. J’ai pratiqué de manière intense le ski, puis l’équitation. [...] Je suis également plongeur, et même plongeur spéléo, pilote de montgolfière et parapentiste. J’ai même commencé mais non terminé ma licence PPL (pilote privé). [...] Je suis un voyageur lent. J’aime prendre le temps. Observer. M’asseoir dans un bar ou autre, et observer la vie. Même si j’apprécie les beaux paysages, cela n’est pas ma motivation première. [...] J’évite les trucs “qu”il faut avoir fait” et que tout le monde fait. J’aime l’imprévu, les surprises, les chemins de traverse”.

 

Durant un temps, sa passion pour les chevaux l’a sédentarisé, au Portugal toujours.

En 2003, à l’âge de 41 ans, il a entrepris un premier grand voyage de 16 mois à moto, durant lequel il a réalisé le tour de l’Afrique. Ce voyage a une histoire, et celle-ci est racontée dans son livre, paru en 2016, qui a été sélection Fnac : Le Bandana bleu, contes d’une promesse, publié aux Editions Le Monde pour Passager.

 

En 2018/2019, avide de voyage et de moto, il est reparti pour un second grand voyage de 16 mois également en passant par les routes de la soie (Ouzbékistan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan, Iran, Pakistan…).

 

Comme on dit, “jamais deux sans trois”, depuis octobre 2023, il est de nouveau sur les routes afin - dans un premier temps - de traverser l’Afrique à nouveau, 20 ans plus tard. 

Ce voyage, il ne le fait pas seul cette fois. Baptiste, son “coéquipier”, a un jour lu son livre, l’a aimé, et l’a contacté afin qu’il l’aide à écrire le sien. De cette rencontre est née l’idée de partir ensemble. Jean-Jacques décrirait Baptiste comme “un compagnon de voyage plutôt cool, [...] fiable et pugnace, ce qui est important dans une team.”

 

Ce dernier nous explique : « En gros, je suis rentré d’Amérique du Sud et j’ai découvert son bouquin par un ami commun, qui était son éditeur. J’ai lu son livre, j’ai beaucoup aimé la forme, je suis rentré en contact sur Facebook et de fil en aiguilles c’est lui qui m’a coaché sur l’écriture de mon livre et on a construit une amitié. Aujourd’hui ça fait 6 mois que l’on voyage ensemble, même s’il y a quelques périodes où on est séparés. »

 

Leur approche du voyage est assez différente, du fait certainement de leurs expériences de vie différentes également, mais les deux se complètent.

 

Pour Jean-Jacques, ce voyage n’en est pas un, c’est “un changement de paradigme de vie”. 

“J’ai décidé de devenir nomade. Ce qui ne veut pas dire que je voyagerai en permanence. Il est fort probable que je revienne de temps en temps durant 2 ou 3 mois. Et je continuerai jusqu’à ce que je n’en ai plus envie. J’aimerai écrire de nouveau également. Peut-être même un roman cette fois. Peut-être me mettre à la vidéo. Mais de fait, je laisse la vie me surprendre. Peut-être qu'une opportunité se présentera-t-elle et ferais-je alors tout autre chose. C’est un peu comme un vol en montgolfière : J’ai décollé. Maintenant, où le vent va-t-il me porter ? Je n’en ai strictement pas la moindre idée.”

 

Baptiste, alias « l’aventurier viking », a entamé depuis 6 mois son 4ème grand voyage. Enfant, il avait l’habitude de voyager en camping-car avec ses parents. Il prend cette expérience comme la graine qui a permis à ses plus grands rêves de voyage de germer.

 

Aujourd’hui, Baptiste se décrit comme « un simple voyageur », mais ceux qui le rencontrent pourraient également dire « un voyageur simple ». Il a autant une vie nomade que sédentaire. « J’aime bien l’apport des deux », me dit-il, « le fait que je puisse digérer mes voyages quand je rentre chez moi, faire mon livre, mon film, créer d’autres projets, avoir un travail, une maison, et en même temps vivre mes rêves et partir sur la route découvrir des continents et rencontrer des gens ».  

Ces premiers voyages ont été un Roadtrip de 5 mois en Van à travers les USA et le Canada, un voyage seul à moto direction la Mongolie ainsi que 8 mois en Amérique du Sud. Je ne saurais vous dire quand, car, contrairement à Jean-Jacques, Baptiste n’aime pas les dates « Je ne trouve pas utile de replacer une histoire dans un temps si précis, ce n’est pas ce qui compte. Pour la plupart des gens, ça rassure et permet de positionner les choses. Dire combien j'ai fait de kilomètre à tel endroit me donne toujours l'impression de valider que c'est impressionnant auprès d'un autre qui m'écoute. Je préfère lui parler d'une expérience durant ce voyage qu'importe la temporalité. »

 

Bien que Baptiste se considère comme un voyageur assez lent, il en va de fait qu’il ne l’est pas autant que Jean-Jacques.  Je vous laisse les découvrir pour vous en faire vous-même une idée. 

Pour lui, la moto est un outil qui permet de vivre le voyage d’une façon agréable, mais sa passion reste le voyage. 

 

Baptiste décrit son compagnon de route comme « une personne très chaleureuse, qui a beaucoup d’expériences et prend beaucoup de plaisir à raconter ces dernières, et à partager de la philosophie avec les autres ». 

 

Ce dernier compte voyager encore pendant 6 mois à 1 an. Il ne se donne pas de programme ni attente bien définie, si ce n’est de faire attention à son bien-être et voir comment il se sentira une fois arrivé en Afrique du Sud.

Le seul programme prédit des deux motards dépend de certains visas ou passages obligatoires, par exemple concernant les saisons des pluies.

Ils se donnent comme objectif à court terme de passer la ligne de l’équateur fin juin au plus tard, afin de fuir cette dernière. A moyen terme, ils devraient atteindre Cape Town, la pointe Sud, en décembre. Il est probable que ce soit à ce moment que leurs chemins se sépareront.

 

Pour finir, une petite anecdote de Jean Jacques, clin d’œil au magazine qui publiera ces mots : “Lors de mon premier voyage en Afrique, j’ai contacté une asso qui portait le nom Constellation. Elle avait été créée par une artiste peintre et l’idée était de connecter plusieurs associations à travers le monde au travers d’une activité de peinture. On a mis sur pied un projet baptisé La fresque africaine, et je me suis rendu dans presque toutes les associations partenaires en Afrique : 2 au Maroc, 1 au Mali, 1 au Burkina, 1 au Togo, 1 au Congo, 1 en Angola et 1 au Rwanda. Chaque groupe a peint une œuvre originale, lesquelles ont toutes été expédiées par la suite en France afin d’y être exposées. L’une des expositions a été dans les locaux de l’AFD.

Du reste de cette asso existe toujours, https://www.constellationart.org/fr_FR/”. Un article de Marion PÉGÉ.



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